Des tombes mérovingiennes ont été découvertes par hasard à Ottange en 1976.
Une des trois sépultures s'est révélée être "une tombe de chef" inhumé avec un riche mobilier funéraire : épée, scramasaxe (sabre court), fer de lance, couteau, ainsi que deux magnifiques séries de boucles de ceinture, l'une en bronze décoré, l'autre en fer dam astiqué d'argent et de laiton...
Les deux autres tombes ont révélé un crâne percé d'un clou attestant un rite : l'enclouage des crânes.
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A partir du début du XVI ème siècle et jusqu'à la moitié du XVIIIème, neuf Eltz, vont se succéder. Les derniers se font appeler : Barons d'Eltz.
En 1749, Philippe Anton, Baron d'Eltz, Seigneur d'Ottange, Chanoine à Trèves, sans enfant, donne en cadeau de mariage la seigneurie d'Ottange à son neveu, le Comte Philippe Charles, voué d'Hunolstein, seigneur de Châteauvoué
Armoiries : « Coupe de gueules et d'argent au lion issant d'or »
La maison d'Hunolstein - Ottange
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Philippe Charles d'Hunolstein épouse Marie Thérèse de Martainville.
C'est à sa demande que, par lettres patentes de mai 1777, Louis XVI érige la seigneurie d'Ottange en comté héréditaire.
Le Comte Philippe Charles meurt au Château d'Ottange le 11 août 1790. Il laisse sa succession à son fils ainé : Philippe Antoine.
Ce dernier, sera, au sens féodal, le dernier possesseur d'Ottange.
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La révolution
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Philippe Antoine quitte Ottange pour Paris, puis pour la Suisse. Ses biens sont mis sous séquestre, déclarés "Biens Nationaux" et leur vente est amorcée.
Après la période révolutionnaire, le Comte d'Hunolstein pourra de nouveau s'occuper de ses intérêts.
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L'EGLISE D'OTTANGE
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L'Eglise d'Ottange est placée sous le vocable de St Willibrord (fête le 7 novembre), apôtre du Luxembourg.
La paroisse avait une annexe à Rochonvillers (St Luc), desservie par un Vicaire résident, un oratoire à Nondkeil, desservi par un Chapelain, et une Chapelle Castrale au Château desservie par un Chapelain.
L'Eglise actuelle a été édifiée en 1759.
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LA CHAPELLE DE NONDKEIL
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Il existait au Moyen-âge un oratoire à Nondkeil.
En1809, existe une chapelle avec cloche placée sous le vocable Sainte-Lucie.
Détruite pendant la guerre, elle fut remplacée par un bâtiment en bois puis reconstruite et inaugurée dans sa forme actuelle le 7 Juin 1964.
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UN RICHE PASSE INDUSTRIEL
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Les forges
En 1468, les frères Jean et Gérard d'Ottange possédaient des "bois de forges" "Schmettebusch". Le charbon de bois servait dans les "bas fourneaux" pour le traitement du "fer fort" que l'on allait tirer à "la borne de fer" (ban d'Aumetz), mais aussi dans les bois d'Ottange "Billert".
En 1575, Valentin d'Eltz possédait un grand fourneau et une forge.
En 1734, fut entreprise la construction de la forge haute (dans la cour) et la forge basse (vis-à-vis du "Steinberg", Luxembourg) avec force motrice hydraulique. Ces forges restèrent en activité jusqu'en 1868.
Vers 1810, la construction de l'usine St Antoine avec fonderie, platinerie et laminoirs fut entreprise.
L'usine St Paul a été construite de 1846 à 1857.
Les mines
Entre 1897 et 1900 a été foncé le puits d'extraction de
la mine Ottange I.
En 1908, la concession Ottange III est exploitée.
En 1912, les mines 1 et 3 furent reliées par un téléphérique long de 12 kms aux usines de Differdange.
L'effectif total du personnel en 1953 est d'environ 400 unités. Fermeture en août 1971.
La concession de la Société des Mines Ottange II couvrait 168 ha. En 1912 fut prise la décision de forer un puits et de creuser une galerie plongeante de 900 m de long avec 8 % de pente. Commencé en 1914, le puits fut terminé en 1916, la plongeante en 1928.
Le minerai était expédié vers Rodange (Luxembourg), Athus (Belgique) par wagon via la gare de Rumelange. Une voie ferrée reliait la mine à la gare de Boulange à destination de Réhon. Fermeture le 30 juin 1966.
Société minière AACHEN
La concession fut mise en exploitation en 1908, d'une superficie de 43 ha. Accessible par galerie à flanc de coteau uniquement du côté luxembourgeois, par la mine Steinberg. La mine qui occupa cent personnes ferma définitivement en décembre 1963.
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POPULATION
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Avec l'ère de l'industrie arrivent vers la fin des années 1870 les premiers italiens (Cardinal Chiuminatto).
Après la guerre de 1914-18 ce sont les Polonais (peu de Slovènes et de Hongrois) qui renforcent les Italiens cependant que quelques Allemands sont autorisés à rester à Ottange.
Arrivent de nouveaux Italiens puis une autre vague après la guerre de 1939-45.
Les Italiens sont largement majoritaires à Ottange. Tous ces gens qui travaillent dans les mines vont s'intégrer et participer aux luttes ouvrières pour l'amélioration des avantages sociaux et la défense de l'outil de travail.
Malgré les luttes, le patronat a fermé les mines, les ouvriers ont du trouver du travail ailleurs. Avec le développement du Luxembourg, dans leur grande majorité, Ottangeois et Nondkeilois ont trouvé un emploi chez nos voisins Luxembourgeois.
Aujourd'hui, de jeunes couples venus de Moselle, de Meurthe-et-Moselle et de Meuse, rajeunissent une population vieillissante.
Notre commune AUJOURD'HUI
La commune est constituée par les villages d'Ottange et de Nondkeil avec une population de 2685 habitants au dernier recensement de 2007. Le territoire de la commune d'Ottange-Nondkeil couvre 1513 hectares dont 840 de forêts. L'exploitation minière est arrêtée. Les seules activités industrielles concernent:
-l'exploitation d'une carrière par les Cimenteries Luxembourgeoises (ex Intermoselle)
-une usine de fabrication de profilés d'aluminium (Profilest)
De nombreux services et commerces proximité existent : médecins, dentistes, pharmacie, banques, bureau de poste, boulangeries, supérette, tabac-journaux, cafés, snacks, salon de coiffure, médecins et dentistes, cabinet d'assurance, garage, ...
Un Lycée Professionnel Technique Privé (près de 600 élèves) offre diverses possibilités de formation dans les métiers de la restauration mais également de l'optique.
La vie associative, sportive et culturelle y est très développée. (une trentaine d'associations)
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